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  • judith veil

"Mémoire vive" de Robin Cook

Dernière mise à jour : 12 août 2021

Robin Cook alias Derek Raymond chez les anglo-saxons - pour ne pas le confondre avec son homonyme américain auteur de polars médicaux – a écrit une petite vingtaine de romans noirs.

Pour Cook, le roman noir est un genre qui remonte à Shakespeare et « diffère des autres romans en ce sens qu’il est le frère de la pauvreté en littérature, le défenseur de la misère, de la confusion insoluble auquel se trouve confronté le suicidé, du désespoir. (…) Le roman noir est un moyen de détruire le mal en le définissant, en montrant tout ce qui est négatif dans notre société.»

Né en Angleterre en 1931, dans une famille d’industriels, il s’oppose très tôt à son père et aux conventions sociales bourgeoises qui lui sont imposées. Il quitte Eton à 16 ans « sans avoir rien appris » et se frotte à la pègre tout en faisant divers petits boulots comme enseignant d’italien, taxi de nuit, viticulteur en Italie ou reporter pendant la guerre d’Algérie.

Par de courts chapitres, Mémoire vive revisite le passé de Cook et fait des aller-retour au présent, à l’époque où il vivait dans un petit village français. Il commente la société bourgeoise bornée et égoiste, et les gouvernements qui se servent de la misère pour asservir la population au lieu d’agir. Il décrit ses relations conflictuelles avec sa famille et notamment son père, un « casse pied ». « Son problème provenait en fait de sa triste obsession pour Eton, dont le but, comme nous le verrons, était de châtrer la personnalité en faisant de la victime un « individu complet ». Mon père avait gobé ce lavage de cerveau bien au-delà du sens du devoir et cela l’avait transformé en cette terrible mascarade d’être humain, le casse-pieds, que je définis comme un individu qui prétend connaître ce qu’il ignore. » Le chapitre 18 reprend cette description du casse-pied comme « un phénomène totalement pernicieux, négatif et inutile : le casse pied » et le compare au meurtrier : « ni l’un ni l’autre n’ont rien à offrir, et ce manque à demi conscient est à l’origine de leur désespoir ; un désespoir qui se manifeste par un besoin impérieux chez le malade de s’imposer par tous les moyens. »






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