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  • judith veil

"L'espace du rêve" de David Lynch et Kristine McKenna

David Lynch est un artiste américain, peintre, scénariste et réalisateur (Elephant Man, Blue Velvet, Lost Highway, Mulholland Drive, Sailor et Lula…) et musicien. Je l’ai découvert avec la série Twin Peaks il y a 25 ans et je suis toujours aussi fascinée et séduite par cette ode à l’amour, dans un monde où cohabitent le trivial et le merveilleux, où la naïveté et la sagesse combattent la déchéance et le mal absolu.


Cette autobiographie écrite à quatre mains, celles de Lynch et celles de la journaliste (son amie et biographe depuis 1979) Kristine McKenna, est à la fois passionnante et ludique. Les chapitres se divisent en deux parties. Un récit chronologique écrit par la journaliste, qui se fonde sur sa documentation et cite des personnes proches de Lynch (son frère et sa sœur, son meilleur ami, acteurs, techniciens, femmes, enfants…) à partir d’une centaine d’entretiens ! Dans un second temps, Lynch donne son point de vue sur ce qu’elle a écrit, ce qui a été dit, parfois même contredit, ajoute une anecdote… et nous renseigne sur sa manière de penser et de travailler.


Sa première femme confie que selon Lynch « ce qui était extraordinaire avec ses parents, c’était que si l’un de leurs enfants avaient envie de faire ou d’apprendre quelque chose, ils le prenaient absolument au sérieux » Mais que « quand on faisait une chose, on la faisait bien.»


On découvre comment l’artiste s’est affirmé très tôt et a défendu son désir, contre ses parents et contre l’enseignement institutionnel de la faculté, et plus tard contre la machine Hollywood (voir ses déboires avec Twin Peaks, Mulholland drive).

Grâce aux témoignages, on en apprend beaucoup sur sa façon de procéder sur les tournages. Il a une idée précise du jeu des acteurs, prête une attention minutieuse aux détails des décors, de la lumière, etc. mais reste ouvert à ce qui se passe autour du film, au point d’incorporer parfois au dernier moment des éléments de réalité au film. Loin d’être déstabilisé par un dysfonctionnement, il transforme chaque difficulté en un défi à relever, une opportunité.


Concernant sa vie privée, ses trois premières femmes (quatre mariages en tout) parlent de lui comme d’un ami. J’ai admiré le fait qu’il épouse sa troisième femme, une monteuse de talent avec laquelle il a longtemps travaillé, juste avant de divorcer, simplement pour assurer à Mary Sweeney un partage équitable de leurs biens.

Le livre évoque aussi son engagement pour l’enseignement de la méditation transcendantale, et son amour du café…



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